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Rapport du Commissaire Enquêteur

Conclusions de la commission d’enquête :

Sur la déclaration de projet: à la majorité avis favorable

Sur la mise en compatibilité des POS de La Cadière et de Sanary sur mer : avis favorable

Sur l’autorisation au titre de la loi sur l’eau: à l’unanimité avis favorable assorti de quatre recommandations

Réserves et recommandations :

Si la commission estime que la réalisation d’une voie supplémentaire ne devrait pas générer une augmentation de pollution acoustique et atmosphérique elle considère cependant qu’elle doit être l’occasion d’apporter sur le parcours autoroutier de traversée des communes de Ceyreste et La Ciotat (secteurs identifiés 2;3;et 4) une réelle protection des riverains laquelle est notoirement insuffisante depuis plusieurs années.

La commission fait donc toute réserve sur les propositions actuelles du maître d’ouvrage, très insuffisantes à ses yeux sur cette portion d’autoroute et qu’il convient donc de revoir à la hausse pour garantir au mieux la tranquillité et la santé des riverains;

La commission estime que ces mesures renforcées doivent concerner en toute priorité les installations antibruit, murs antibruit et revêtement de chaussée notamment.

La commission juge enfin que le traitement des façades doit être considéré en dernier ressort, lorsqu’aucune autre solution technique n’est raisonnablement envisageable et qu’en tout état de cause le maître d’ouvrage devra systématiquement justifier le recours à cette mesure à caractère palliatif.

 

Recommandations :

 

1) La commission recommande que la traversée en zone urbanisée sur les communes de La Ciotat et Ceyreste fasse l’objet d’une limitation de vitesse contrôlée à90 km/h sur la portion d’autoroute à l’Est du péage de La Ciotat , entre les PR 35.8 et 39.6.

2) La commission demande qu’une nouvelle campagne de mesures de bruit sur l’ensemble de la zone d’implantation du projet, et particulièrement sur Ceyreste et La Ciotat soit conduite au plus tôt et à une période de l’année significative de l’intensité du trafic routier.

 

Sur l’autorisation au titre de la loi sur l’eau

Rappel :

La commission a exprimé plus haut son inquiétude face au risque d’inondation qui s’est accru au fil des années en raison de l’imperméabilité progressive des sols liée au développement de l’urbanisation, notamment à proximité du tracé  de l’autoroute et en direction du littoral. Et, même si les travaux envisagés par le maître d’ouvrage paraissent, à son niveau de responsabilité, adaptés vis-à-vis du risque engendré par l’élargissement de la plateforme autoroutière, il demeure que les franchissements hydrauliques au droit des voies départementales et secondaires pourraient se révéler insuffisants. La commission note enfin que le risque ne peut qu’être aggravé par le manque d’entretien des cours d’eau.

 

Recommandations :

1) La commission recommande que l’aménagement du lit majeur du Grand Vallat fasse au plus tôt l’objet d’une réflexion commune entre les différents intervenants : l’Etat, les communes, le Conseil Général, les propriétaires riverains, ESCOTA. Les sujets de réflexion et d’action sont nombreux, même s’ils reprennent en partie les propositions du maître d’ouvrage : surveillance, nettoyage, création de zones de rétention, redimensionnement de certains ouvrages, recalibrage de la rivière…

La commission recommande en outre que, dans le cadre de cette réflexion, le risque soit réévalué face à une crue de niveau trentennal.

2) L’existence, évoquée au paragraphe du rapport, d’un syndicat intercommunal ayant en charge le bassin du Grand Vallat (et celui de la Reppe ) constitue un avantage certain. La commission regrette toutefois que son efficacité reste limitée, notamment en matière de nettoyage du lit, du fait :

- de la limitation de ses compétences aux seules études;

- de l’absence dans le syndicat de 2 commune concernées par la gestion de la rivière : La Cadière et Le Castellet.

La commission recommande qu’une action soit entreprise pour redonner à ce syndicat ses compétences originales et favoriser le retour en son sein des communes de La Cadière d’Azur et du Castellet.

 

3) Une solution au problème du «  Mauvais Vallon «  doit pouvoir être trouvée grâce à une concertation constructive entre les différents acteurs; la commission recommande en conséquence la tenue dès que possible d’une réunion technique associant les communes de Ceyreste

4) La commission recommande que soient réunis au plus tôt tous les acteurs concernés pour rechercher une réponse consensuelle et satisfaisante pour tous aux problèmes soulevés par la commune de La Ciotat concernant la rétention des eaux pluviales de la gare de péage et la concentration des points de rejets.

Concernant Ceyreste :

Il y a eu 86 remarques sur le registre, 63 courriers et une pétition de 260 noms.

A partir de l’étude du dossier, de l’analyse des observations et des commentaires portés au rapport d’enquête, et compte tenu :

- de la spécificité du tracé de l’infrastructure autoroutière sur le territoire de la commune (courbe sur près de1 km, déclivité et présence d’une gare de péage) :

- du caractère essentiellement urbain des zones riveraines,

- de l’insuffisance manifeste des installations existantes et projetées quant à la protection des riverains au regard de la sécurité et des nuisances phoniques et atmosphériques;

- du contexte sociétal et environnemental actuel intégrant notamment les orientations de autorités publiques en matière de transports collectifs.

Le commissaire enquêteur estime qu’il conviendrait, préalablement aux travaux d’élargissement de l’autoroute sur le territoire de la commune, de faire procéder à une étude comparative entre ce projet et les solutions alternatives (voie ferré et transports maritimes).

Cette étude devrait notamment intégrer dans le cadre d’une analyse multicritère, le coût pour la société des effets sur la santé du bruit, de la pollution atmosphérique, et la sécurité des riverains.

Concernant plus particulièrement l’application des dispositions de la loi sur l’eau, le commissaire enquêteur estime en outre qu’une réponse consensuelle et satisfaisante pour tous doit être apportée au problème de l’exutoire dit du Mauvais Vallon.

 

Au sujet de la protection hydraulique il est aussi dit :

  La société Escota rappelle dans son courrier du14 octobre 2009 que le règlement de ce problème relève de plusieurs autorités :

- la commune de Ceyreste qui serait conduite à entreprendre divers travaux en amont de l’infrastructure autoroutière suite à l’urbanisation.

- la SNCF de par la présence de l’ouvrage mentionné plus haut.

- La commune de La Ciotat car l’exutoire du Mauvais Vallon se situe sur son territoire. Dans son courrier du1 juillet 2010 elle souligne en points 8 et 9 que le Valat du Mauvais Vallon également appelé Valat Saint Jean  est insuffisant et outre un recalibrage du lit, ils suggèrent qu’une rétention soit réalisée côté Ceyreste.

Commentaires du commissaire enquêteur :

- sur l’intérêt général du projet :

Au niveau des nuisances acoustiques et atmosphériques :

Comme le confirme l’étude d’impact du dossier d’enquête, la situation actuelle présente une insuffisance d’équipement de protection notamment au regard des pollutions acoustiques et atmosphériques;

Indépendamment du projet d’élargissement, le rattrapage de cette situation devrait être sérieusement envisagé, éventuellement par le biais d’un changement d’affectation des investissements dont la société ESCOTA est contractuellement redevable envers l’Etat.

A ce niveau le Commissaire Enquêteur considère que la réalisation des travaux d’élargissement à 2x3 voies ne contribue pas à l’amélioration de l’intégration de cette infrastructure dans l’environnement; a cet effet il rappelle :

- que les emprises qui serviront d’assises à la troisième voie sont aujourd’hui arborées.

- que leur utilisation à cette fin, ne permettra plus la réalisation de certains dispositifs de protection tel que les merlons qui portant peuvent présenter certains intérêts, sur la plan économique mais aussi au regard de la sécurité, de la protection acoustique et atmosphérique et bien évidemment de l’intégration environnementale.

Enfin il convient sur ce point de souligner que le dispositif d’isolation des façades prévu au dossier, ne peut s’analyser que comme un palliatif !

b) comme souligné précédemment, le problème du mauvais vallon intéresse plusieurs autorités et notamment les communes de Ceyreste et la Ciotat.

Une réunion technique associant l’ensemble des personnes morales impliquées dans cette affaire devrait permettre de définir les termes d’une solution efficace et équitable.

 

 

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